Randonnée / Voyage

2ème semaine : Les Vastres (Haute-Loire) ⇢ Pont du Tarn (Lozère)

Du 8 au 14 juillet 2017. Après une première semaine entre le Rhône et la Haute-Loire, je continue mon périple à pieds et seule à travers les Monts d’Ardèche et la Lozère.

J8 : Les Vastres ⇢ Croix de Boutières

Réveil en douceur, le ciel s’est un peu couvert. Je décide de prendre un petit-déjeuner à Fay-sur-Lignon, je prends un expresso à l’auberge avant de partir. Le temps est lourd malgré les nuages. Coup de pompe à Fay en buvant mon deuxième café. Au restaurant, je mange quelques gâteaux assise en attendant que mon tournis passe.


En repartant du village, je croise mes deux premières randonneuses en une semaine. Elles font une boucle de Compostelle. On compare notre matos et on parle poids des affaires. Elles prieront pour moi plus tard. Bien. J’espère que ce sera le dieu des sacs légers et des orages tenus éloignés.


Misère. Je viens de retrouver la clé de ma chambre dans ma poche de short… Il faut absolument que je leur envoie par la Poste ou que je trouve quelqu’un pour leur amener. Pas question de rebrousser chemin…


Je m’arrête manger un bout au petit village de Chaudeyrolles, j’aime beaucoup les plats servis au restaurant. Je repars vite mais avant, j’ai pu confier ma clé à la gérante qui veut bien passer la déposer aux Vastres, merci à elle. En sortant du village, j’admire la forme de l’ancien cratère depuis la colline. Je me pose un bon quart d’heure pour somnoler sous un arbre et l’œil attentif d’une vache un peu curieuse. Sa cloche tinte.

Panorama vers le Mont Mézenc
Panorama vers le Mont Mézenc

Enfin ! De la forêt et un vrai sentier. D’un pas régulier, je monte vers mes premières montagnes depuis longtemps. En fait, c’est grâce à un homme qui marche non loin de moi que je m’en rends compte : tandis qu’il cravache avec ses bâtons dans la côte pour ensuite se reposer à l’arrêt plusieurs fois de suite, je garde un rythme stable et le redouble tranquillement à chacune de ses pauses. Je souris de constater que j’attaque aussi bien les dénivelés.


Au col, surprise !  J’y trouve une petite baraque bien achalandée où je me restaure d’une bonne crêpe à la confiture de framboise et descend une bière locale. Les gens sont bien sympas et me donnent même de l’eau alors qu’ils ne sont pas raccordés au réseau.

Je monte un peu au-dessus et trouve une corniche avec une vue magnifique sur l’Est. Sur mon petit promontoire, je plante la tente et mange ma popote – cela commençait à faire longtemps – face au paysage. Je m’endors rapidement en écoutant les pépiements loquaces de l’orée du bois.


J9 : Croix de Boutières ⇢ Le Roux

Le mistral s’est levé vers 4h du matin, la tente se gonfle et me réveille. L’orage arrive au loin, je me dépêche de ranger mon bivouac. Il est 7h du matin…

Dans la lande, j’hésite… Je ne me rappelle plus avec exactitude quel GR suivre… Finalement, en observant le mont que je viens de dépasser, je reprends confiance et poursuis mon chemin.


À une bifurcation, une ribambelle de panneaux m’invite à aller prendre un café dans une grange toute proche. Les premières gouttes tombent, le vent s’intensifie… Je n’hésite pas longtemps et je me dirige vers le lieu-dit en fronçant les sourcils pour faire face au mistral mouillé.

La grange de Bison Gill
La grange de Bison Gill

La grange est entourée de bric-à-brac, je suis chez le fameux Bison Gill dont m’a parlé le serveur du col hier soir. Une énorme jument se tient face à moi, je vais la flatter en attendant que quelqu’un se manifeste. Sa crinière est immense et superbe. Elle doit bien faire ma taille au garrot !

Un vieux monsieur arrive, je lui demande si je peux prendre un café, il m’invite à le suivre à l’intérieur. Je pénètre dans une grange « dans son jus », avec des bricoles de partout. Je m’installe sur une longue table un peu sale tandis qu’il va chercher du café à réchauffer dans une autre pièce. Je me trouve dans l’ancienne étable. Je pense que la majorité des gens auraient eu peur en voyant l’intérieur de sa maison, mais étant en itinérance, seule sur les chemins et moi-même à moitié propre, l’endroit me semble tout à fait hospitalier.

Nous avons papoté en prenant le café, parlant un peu de nos vies respectives. Il me propose une petite omelette aux cerises qu’il compte vendre au marché des Estables ce matin, un petit village tout proche. Je repars un peu plus tard, toute guillerette après mon café impromptu de bonne heure, si bien accueillie dans la lande.


Sur la Ligne de Partage des Eaux, chemin à thème
Sur la Ligne de Partage des Eaux, chemin à thème

Les éclaircies se rapprochent. Juste au-dessous d’un mont plein de rochers, je passe par l’une des plus belles prairies que j’ai pu voir, pleine de pensées sauvages.

À un croisement, deux alternatives me sont proposées : par Sainte-Eulalie ou par le Béage. La première est barrée, l’inscription « Goudron » y est apposée. Je me laisse tenter par la seconde option. Le sentier est magnifique, j’avance à bon train. En descendant, je vois la pluie se rapprocher au loin, derrière les immenses éoliennes… Le vent redouble, j’ai à peine le temps d’enfiler mon poncho que la pluie me rince complètement.

Je continue la descente dans ma tenue de cosmonaute jusqu’à un croisement de route sans aucune indication de GR… Personne dans la maison à l’angle, les voitures ne s’arrêtent pas malgré mes signes… Je décide de suivre la départementale qui semble retourner vers Sainte-Eulalie. Au bord de la route, les conducteurs ne ralentissent bien évidemment pas et m’éclaboussent souvent. Ce n’est pas bien grave, je suis déjà complètement trempée ! Je quitte la route pour tenter de rattraper le village – que je ne vois pas – par les champs… Un rayon de soleil m’encourage. Je parviens à retrouver le clocher de vue. Il est midi.


Déjeuner au restaurant Les Violettes, les jeunes tenanciers refusent la carte bancaire par principe, ça me plaît bien… Ils m’indiquent un gîte plus loin, à quelques douze kilomètres de là, je ne suis vraiment pas sûre d’y parvenir… La pluie recommence à tomber mais l’orage s’éloigne, c’est déjà ça.


Paysage de landes, terre de bruyère ; les couleurs de la campagne sont magnifiées.

Longue traversée de la forêt, complètement mystique avec cette eau qui n’en finit pas de ruisseler. Je me sens bien. En fait, je crois que c’est la première journée – malgré la pluie – que je m’amuse et prends du plaisir à avancer.

Le paradis des VTT et des randonneurs ;)
Le paradis des VTT et des randonneurs 😉

Petit doute dans la forêt, les PR, GR ET GRP se croisent. Alex me donne quelques indications par téléphone. Il est 18h, je me grouille d’avancer, mais jusqu’où ? Après le Croc du Loup, le chemin descend jusqu’au très joli vallon de Fontolière. Ma pause dans le champs est écourtée par les deux salves de fusil qui me semblent très proches… je ne planterai finalement pas ma tente ici.

Petit vallon de Fontolière
Petit vallon de Fontolière

Je me trouve à priori à un kilomètre d’une ferme-auberge. Je la rejoins par la petite route, sur les rotules, à 20h passé. Un vieux monsieur m’accueille en m’indiquant qu’il n’est plus l’hôte de ces lieux ; les jeunes qui ont repris la ferme sont partis chercher les moutons plus loin. Je les attends dehors en caressant un beau chat nommé Freddy. Le monsieur m’invite finalement à me poser chez lui et me sert un petit verre de vin rouge. Nous papotons tranquillement, il me parle de sa retraite, de son projet de petite maison en bois, de la politique locale…

Nous entendons finalement les clochettes des brebis qui reviennent au bercail pour la nuit. Je me présente et demande aux jeunes si je peux dormir ici pour la nuit. Le temps de dire au-revoir à Alphonse, mon précédent hôte, Loïc me montre ensuite la partie gîte d’étape, j’y serai tranquille car seule. Je mange à peine, prends une bonne douche et me couche tant bien que mal avec mon pied droit qui me lance et m’empêche de fermer l’œil dans l’immédiat.


J10 : Repos au Roux

Réveillée à 7h avec la lumière du jour… Petit-déjeuner prévu à 8h. Je prends la décision de m’arrêter ici un jour complet : j’ai beaucoup de mal à poser mon pied droit au sol, j’ai l’impression que mon talon a même gonflé. C’est un bel endroit pour faire une pause prolongée au 10ème jour de randonnée. Mes hôtes sont d’accord pour que je reste un jour de plus. Je me débrouillerai pour le déjeuner et ils me prépareront le dîner. Je dois trouver du réseau, peut-être au lac au-dessus, pour informer Alex de ma décision et lui confirmer que je n’ai pas été canardée par le chasseur.


Au lieu de travailler…

Un couple de border-coolie qui joue, des poules et des oies en liberté.


Le sentiment de solitude a laissé place à l’appréciation du présent.


Grumes en attente

L’après-midi passe vite, je bouquine dehors au soleil puis à l’intérieur quand la pluie revient. J’ai vraiment apprécié ma journée, à me reposer dans un cadre vraiment sympa, entourée de quelques humains et animaux, chacun vaquant à ses occupations. Un peu de passage sur la route, mais rien n’est vraiment venu troubler cette tranquillité.

Dîner gourmand avec des ingrédients du jardin et décoration sauvage ; Amandine sait comment faire plaisir à mes papilles. On discute entre chaque plat, de leur mode de vie, des brebis, du retour du loup et de plantes, car elle vend ses cueillettes et ses baumes sur les marchés. Ils accueillent aussi des woofers, ça me donne bien envie pour la prochaine saison.


J11 : Le Roux ⇢ Le Bez

Petit-déjeuner sans me presser. Au moment de boucler mon sac à dos, un orage éclate. Je me pose au rez-de-chaussé pour continuer ma lecture, mes hôtes m’ont proposé d’emporter le roman que j’ai démarré hier. Difficile de décrocher mais il faut bien repartir… Petite tomme de brebis dans le sac, je reprends la route jusqu’à la bifurcation avec le GR7.

Ferme-Auberge du Rousset du Lac

Malgré une étude attentive des cartes hier, je me trompe et prends l’itinéraire de la variante sans m’en rendre compte… Je mets un moment à comprendre ma méprise mais finalement, cette échappée ne m’aura pas écartée de l’axe principal.


Je mange un sandwich à la cabane forestière de Becque. Les nuages laissent augurer une pluie prochaine.


La pluie n’est finalement jamais revenue. Les nuages ont même fini par se dissiper dans l’après-midi autour du col de la Chavade. Un petit ravito dans un magasin de producteurs, une crème brûlée et me voilà repartie vers Bel Air. Comme son nom l’indique, c’est un emplacement stratégique pour y placer de grandes éoliennes. Trop de vent pour bivouaquer, je tente la descente bon gré mal gré vers le Bez. J’ai faim, le casse-croûte du midi était somme toute un peu léger…

Fort heureusement, le petit village est pourvu d’une auberge, qui fait également Bistrot de Pays. Le gîte à côté est rempli de jeunes fondeurs qui s’entraînent et s’étirent, je ne pourrais pas y loger. Le temps d’une blonde, je me décide à prendre une chambre à l’auberge. Encore une fois, je suis la seule cliente. Étrange saison.


J12 : Le Bez ⇢ La Bastide-Puylaurent

Petit déjeuner en lisant une énième revue sur l’Ardèche. J’aime vraiment beaucoup cette partie du département ; beaucoup de similitudes avec l’Ariège : petits villages, beaux espaces naturels, état d’esprit.


Le chemin m’emmène sur les crêtes avec une vue à 360° sur les environs. À un col, je croise un quatuor de caléchiers. Sandwich au soleil face au panorama, puis descente vers un monastère (et son énorme parking) et la Bastide-Puylaurent.

La ville est vraiment moche, l’asphalte très chaude, cela ne me motive pas à rester malgré mon envie de boisson fraîche. Il est 15h. S’en suit une perdition partielle pour reprendre le GR7 : les panneaux ne respectent pas le tracé indiqué sur la carte des randonneurs que j’ai croisé peu avant… J’hésite à plusieurs reprises sur l’ancienne voie de chemin de fer. Heureusement, cette section est à niveau, je perds pas trop d’énergie et cela me permet de rester à l’ombre.

Petit trempage de pieds en attendant d’obtenir de plus amples informations de la part d’Alex ; je ronge mon frein, je perds patience…Un énième coup d’œil sur la carte d’un couple et je rebrousse définitivement chemin et monte récupérer le GR. Là encore, je me trompe, il n’y a aucun repère. Je fulmine dans la forêt…


Finalement, je retrouve la bonne intersection, et, motivée à trouver un endroit pour bivouaquer sans vent, je monte encore et encore jusqu’à rejoindre une piste sur la crête. C’est encore très venté alors je continue jusqu’à une prairie clôturée. Je déballe mes affaires et tandis que je mange, des vaches approchent… Je remballe tout et me déplace en dehors de leur prairie, sur une surface enherbée au bord du chemin. Rideau.


J13 : La Bastide-Puylaurent ⇢ Le Bleymard

Je peine à me réveiller, les coups de soleil unilatéraux d’hier sont un peu douloureux. Il fait frais et le ciel s’est complètement bouché. Sans parler du putain de vent ! Je range mes affaires et reprends le chemin, mais c’est dur… Une nuit en tente ne repose pas vraiment mon dos, j’ai l’impression de repartir avec la fatigue d’hier.

Bivouac au bord de la piste

Lentement, je parcours la piste tandis que le soleil réapparaît, aidé par le vent de Nord-Ouest. Je sors enfin de la forêt, mon estomac gronde. J’aperçois un clocher au loin. Une halte s’impose pour me restaurer correctement et reprendre des forces.


Aucun commerce à Chazeau… Je poursuis jusqu’à Bevezet, la bourgade a l’air plus importante. Je gravis péniblement la colline jusqu’à l’église, cueille quelques chénopodes au passage et débarque sur la place du village. Point de commerces… Une femme et deux hommes s’éloignent devant moi. Je leur dis bonjour et leur demande où trouver de quoi manger. Il n’y a malheureusement rien aux environs. L’un d’eux se propose de me sortir une chaise pour que je puisse me reposer un peu. J’accepte et ose lui demander un café…

Je devais avoir une sale tronche car 10 minutes plus tard, les trois personnes reviennent et me proposent de venir manger avec eux. Je n’ai pas tergiversé longtemps ! Le temps de boire mon café chez Roland, l’homme à la chaise, nous voilà partis à l’autre bout du village chez le couple qui l’accompagnait.


Joie du repas partagé, des conversations sans ambages, sur mon périple et sur leur vie d’agriculteurs (ils élèvent des vaches laitières). Je m’entends tout de suite très bien avec Christine, une personne franche, intègre et bienveillante. Nous abordons notamment le sujet des abattoirs mobiles, pour accompagner les bêtes le mieux possible jusqu’à leur mort. C’est un sujet qui touche beaucoup les agriculteurs que je rencontre. Elle soutient également l’idée d’un méthaniseur communal.

Au moment du café, nous filons chez sa voisine Nicole qui a des soucis de boîtier Internet. Je l’aide à tout resynchroniser. Il est déjà 16h, le temps de prendre leur email et de dire au-revoir à tout le temps, je reprends le GR qui passe juste à côté. Je n’aurai pu rêver mieux comme halte locale et revigorante.

En repartant de Bevezet

Je suis repartie tout sourire, comme si je venais de quitter temporairement une amie. Devant mes pas, les paillons et les criquets s’envolent en douceur. Fraises des bois en butinage. La forêt est belle.

Une stèle cachée dans la forêt

Je redescends par une piste sous le soleil de fin d’après-midi. Au loin, des toits s’égrènent sous une montagne que je présume être le Mont Lozère. Il est fort possible que je passe la nuit de demain au sommet, tandis qu’exploseront les feux du 14 juillet. Il est 18h30, je hâte le pas en espérant trouver le village et son hôtel au plus vite.


Coup de pompe

L’approche du Bleymard se fait par la route mais la circulation est plutôt tranquille. La Remise se trouve en bord de départementale, en bas du village. Et il reste des chambres ! Décrassage en règle puis petite blanche au soleil couchant parmi les Hommes.


Dans le Gévaudan. Pas de bête pour le moment.


Les festivités commencent parfois dès le 13 juillet : feu d’artifice juste à côté de l’hôtel, suivi de son traditionnel bal des années 80.


J14 : Le Bleymard ⇢ Pont du Tarn

Je repars plus tardivement qu’à l’accoutumée, plongée dans mon livre au petit-déjeuner. Aujourd’hui, passage au Mont Lozère par les cols. Arriverai-je jusqu’au prochain village ? Une nuit en montagne pour le 14 juillet, loin du tintamarre, une idée intéressante, même si le vent sera toujours de la partie.


Station de ski du Mont Lozère, du monde éparpillé autour du parking. En voulant m’attabler pour prendre un café, je tombe nez à nez avec le VTTiste croisé hier après-midi à la sortie de Bevezet. Nous mangeons finalement ensemble, c’est bien agréable.


Je reprends le chemin à travers la belle pelouse d’altitude puis traverse une vieille forêt pleine de gros blocs (granit ?).

S’en suit le petit village de Salarials ; je me régale à la vue des maisons et des ouvrages en pierre sèche.

Dans la prairie soufflée par le vent, le jour décline lentement.

Steppe
Steppe

J’arrive enfin au Tarn, petite rivière enjambée par un imposant pont en pierre. Je décide de m’arrêter là pour la nuit. D’autres personnes ont eu la même idée que moi mais ils sont plus loin. Le cadre est vraiment idyllique. Je mange mes victuailles sous les derniers rayons du soleil.

Les rafales font gémir les pins sous lesquels j’ai installé la tente. Étranges bruits étouffés par mes bouchons d’oreille.


Bilan de la semaine : 139,66 kms, 3 823 m D+

Longue descente par les Monts d’Ardèche, j’ai vraiment adoré cette région où les Sucs de pierre règnent en rois. C’est l’occasion de regoûter au dénivelé et de constater avec joie que mon corps et mon esprit ont passé un cap.

Je ne suis plus seule, je suis avec moi-même. J’avance avec une nouvelle force que je ne connaissais pas. Je parcours les kilomètres au présent, sans penser davantage au reste, à ce que j’ai laissé, à ce qui m’attend.

Je me surprends même à courir avec mon sac à dos, sous la pluie. J’ai goûté à une journée de repos intégral car mon talon droit ne pouvait plus être posé à terre. J’en ai profité pour lire et câliner des chiens de berger dans une ferme-auberge à laquelle je reviendrai, plus tard.

Mon sac ne me pèse plus, j’ai compris que pour le porter je devais respecter mon sommeil, aussi je n’hésite plus à m’arrêter dans un gîte ou un hôtel quand mon corps le nécessite.

J’ai aussi appris à rester humble avec la signalisation : il vaut mieux suivre un vieux balisage que de piquer tout droit dans la forêt.

Je continue à faire de petites rencontres extraordinaires (coucou Christine et Nicole !).

La journée d’aujourd’hui est particulière : c’est la première fois que je découvre un paysage que je ne connaissais pas, la Lozère, ses prairies, ses rocs tombés du ciel et dans l’immédiat, la rivière du Tarn qui coule sous mes pieds et où je vais bivouaquer ce soir.

Le vent souffle fort depuis plusieurs jours, je m’y fais presque. Ce soir, j’aurai pour feu d’artifice le plissement de l’eau sous les rafales, la prairie qui ondule et un repas de reine grâce à mes provisions.

Il est temps que je monte mon château fort sous les arbres 🙂

3 commentaires

  1. Que de belles prairies, de beaux paysages, ces chemins de randonnée semblent très apaisants.
    Le temps pluvieux et le vent n’ont pas eu raison de ta détermination.
    Que de belles rencontres, tu as dû apprécier ces moments de partage.
    Voilà une quinzaine d’années, nous avions fait un circuit de randonnée durant 15 jours, nous étions passés par le Bleymard, Alex s’en souvient peut-être.

  2. Super je voudrai etre en contact avec vous pour des balades sur le massif central ,j ai participé a la marche de stevenson chambon s lignon christian

    1. Bonjour Christian,
      Merci pour votre commentaire. Je ne suis pas spécialiste des randonnées dans le Massif Central, je n’y ai fait que traverser ces montagnes en 2017, je ne pense pas être indiquée pour vous aider sur ce sujet.
      Bonne journée 🙂
      Laetitia

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Balises HTML autorisées : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>